Mercredi 3 juin dernier j’ai été l’invitée de Wassim Ben Larbi sur son émission phare #Expresso sur Express FM pour parler de l’actualité et de #BlackLivesMatter aux USA.

Voici le podcast de notre discussion publié sur la page de la radio.

C’était quand même un petit défi d’analyser l’effet domino qui a aboutit aux marches, protestations et violences policières suite à la mort de #GeorgeFloyd étouffé, la nuque sous le genou d’un policier blanc à Minneapolis dans le Minnesota
(Attention, images choquantes dans ce lien du New York Times avec la vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux).

J’ai partagé mon point de vue en tentant d’expliquer le vécu des noirs Américains tel que je l’ai vu, lu et discuté avec nombreux de mes amis noirs, blancs et de toutes les couleurs in between confondues : historique d’esclavage non résolu (il n’y a jamais eu de réparations après la guerre civile et jusqu’à nos jours), racisme structurel et systémique, application des lois ressentie comme discriminatoire, nombreuses violences policières (et citoyens blancs armés) restées impunies, budgets sécuritaires des grandes villes plus grands que les budgets de santé, développement, logement et jeunesse réunis (exemple de la ville de New York City).

Additionné à l’impact du Covid-19 : confinement, attention particulière aux nouvelles partagées sur les médias sociaux, les noirs Américains ont été particulièrement touchés par la pandémie (1/3 de la population infectée alors qu’il ne représentent que 13% de la population aux US). A cause du chômage pour certains, exposition au virus pour cause de travail indispensable pour d’autres, condition physiques dégradées à cause de la pauvreté (obésité, diabètes, tension artérielle plus présente) et absence de couverture de santés…

#BlackLivesMatter est rejoint par des blancs, des noirs, des latinos et toutes les autres minorités ethniques et raciales dans les quartiers riches, dans les quartiers pauvres, dans les grandes et petites villes des US. Ils sont en train de dire “enough is enough” car le contrat social ne marche plus.

J’aimerais conclure par la magnifique et célèbre phrase de Dr. Martin Luther King Jr. dans sa lettre écrite depuis sa prison de Birmingham:

“Injustice anywhere is a threat to justice everywhere.
We are caught in an inescapable network of mutuality, tied in a single garment of destiny.
Whatever affects one directly, affects all indirectly.”

Son esprit et celui du civil rights movement (1950’s – 60’s) est plus présent que jamais ❤.

Voici le replay vidéo de mon intervention.