Un magnifique soleil pour commémorer le 14 janvier, date anniversaire de la Révolution tunisienne. 2020, c’est aussi 10 ans, l’anniversaire du début de la chute du régime de Ben Ali.

On peut légitimement se demander ce qui a été fait pour que les jeunes s’épanouissent dans notre pays depuis.

Où trouver ce bilan?

Il aurait d’abord fallu que l’épanouissement des jeunes femmes et des jeunes hommes eût été au coeur des priorités des différents gouvernements qui se sont succédés.

C’est-à-dire avec des politiques publiques centrées sur leurs besoins, accompagnées d’indicateurs de mesure évaluant leur bien-être comme l’accès à un logement décent, la gratuité ET la qualité de l’éducation, une couverture santé adaptée, des moyens de transport sécurisés, des opportunités de travail, des garanties de financements pour leurs projets, une offre culturelle et artistique moderne et ouverte sur le monde …

10 ans après, je continue à rêver, un peu moins qu’avant c’est vrai et peut-être un peu moins grand j’en ai bien peur. Peut-être que la tâche est trop grande et qu’il faut être “raisonnables” dans ces ambitions?

Nous avions tous rêvé le 14 janvier 2011.

Travail, liberté, dignité.

Est-ce trop raisonnable? Est-ce trop demandé?

10 ans après, j’ai l’impression que nous n’avons toujours pas commencé… car le vrai travail se fait dans les quartiers populaires.

Ces espaces regorgent de talents rendus invisibles et inaudibles à cause de la réputation négative de ces espaces, à cause de certains acteurs nocifs qui captent toutes les lumières et laissent le vrai trésor de notre pays – ses jeunes habitants – dans l’ombre.

Je suis convaincue que c’est uniquement en travaillant à ce que les jeunes portent leur voix, leur énergie et leur contribution dans et en dehors de leurs quartiers que nous arriverons vraiment à bâtir une nouvelle Tunisie tenant ses promesses révolutionnaires. Et c’est seulement en unissant nos efforts société civile, secteur privé et gouvernement que nous y arriverons.

Ma contribution personnelle au rêve du 14 janvier, c’est Mobdiun – Creative Youth – مبدعون